lundi 31 décembre 2012

Mendocino



A 300 km au nord de San Francisco tout en haut de la faille de San Andreas on trouve une petite ville tranquille, Mendocino. Le spot se mérite car la route est aussi longue que jolie, on traverse à tour de rôle vignes, forêts, pour enfin arriver sur la côte majestueuse!
Mendocino, ville de plaisance du nord de la Californie, nous plonge dans une ambiance vielle Europe. Des maisons victoriennes à flanc de falaise, des jardins ravissants, des hôtels salon de thé au charme désuet. Il y règne une atmosphère particulière, on se croirait presque dans un film d'Agatha Christie, ça a d'ailleurs été l'un des lieux de tournage de la série Arabesque avec Angela Lansbury! Mais pas d'inquiétude on ne risque pas de croiser Hercule Poirot, les habitants de Mendocino sont plus connus pour avoir la main très "verte" pour la culture de cannabis plutôt que pour leurs crimes passionnels.


Ici la nature est violente, libérée, on se croirait sur les côtes bretonnes, on oublie le trip californien crème, lunettes de soleil, et on chausse bottes et écharpe pour partir en vadrouille prendre une bonne dose d'embruns en regardant les vagues se déchaîner et grignoter les côtes.
Derrière nous les forêts de séquoia magiques et sombres qui rajoutent au charme mystique de l'endroit. Surfeur, pêcheur, randonneur... vous l'aurez compris c'est l'endroit rêvé mais il faut savoir que Mendocino est constitué à 80% de bed and breakfast et ce côté bout du monde est également parfait pour un petit break à deux ou en famille.
Pour ça on aime bien le dernier EP de Constance Amiot avec ses ballades un peu mélancoliques qui collent bien à l'atmopshère de la ville.

Resonance by Constance Amiot feat JP Nataf - EP Blue Green Tomorrow 2012


São Miguel


Les Açores?! C'est ou ça, tu vas faire quoi la bas?....Avant toute chose un rapide cours de géographie, les Açores c’est un petit groupement d’iles situes au large des côtes portugaises, perdus au milieu de l’Atlantique. Certains considèrent les Açores comme les sommets émergés de l'atlantique.
On peut aussi remercier Evelyne Dheliat sur TF1 qui a fait connaître cette région du monde grâce à son fameux anti-cyclone, traduction il va pleuvoir sur toute la France pendant 3 jours. Mais outre ces phénomènes météorologiques ces petites îles sont depuis toujours une escale salutaire pour les marins en provenance des Amériques, le plus connu d’entre eux, Christophe Colomb.

Les îles sont jeunes à l’echelle de la planète, très jeunes, volcaniques et toujours en mouvement.
Grâce à son volcan, l’ile de São Miguel, nous offre la possibilité de se faire une petite cure de santé dans les sources d’eau chaude, ou encore déguster des merveilleux petits pains cuits sous la terre pendant plusieurs heures.



Aux Acores tout est importe même les arbres! On se retrouve alors dans des forêts surréalistes ou se côtoient conifères, fleurs de paradis et hortensias géants, un moment on se prendrait pour Alice aux pays des merveilles.
Mais ici pas d’animaux, rien, pas même un oiseau, le spectacle se passe sous l’eau alors on embarque sur un petit hors-bord et si on a de la chance on pourra assister à des scènes extraordinaires, baleine bleue, dauphins, banc de poissons... bref un reportage Thalassa en direct.
São Miguel est très loin du cliché des Îles paradisiaques sable fin et cocotier, les plages sont noires, volcaniques, la mer est perfide, houleuse, à tel point qu’en une nuit elle peut engloutir une plage! Et en quelques heures votre petit spot tranquille de la veille s’est transforme en amas rocheux où il est impossible d’acceder.

Les Açores c’est aussi le haut lieu de…l’ananas! Apparemment ils seraient les meilleurs du monde, plus petits, plus parfumés, on se ballade dans les serres où poussent des centaines d’ananas et on découvre cette fleur ravissante.
Enfin la seconde fierté des açoriens c’est Nelly Furtado, alors même si on est pas fan on ne peut pas passer à cote…mais là je préfère Mayra Andrade originaire d'une autre île portugaise le Cap Vert.



Death Valley


Attention on pense bien à vider la carte mémoire de son appareil photographique et on se plonge volontiers dans la peau d’un Japonnais en vacances, parce que là on a envie de mitrailler toutes les 10 minutes.

Situe à l’est de la Californie à la limite du Nevada, la Death Valley est le point le plus chaud du continent avec des pics à 57 degrés en plein été (un des records de chaleur absolue officiellement mesuré à la surface du globe). Le désert est encercle de montagnes qui font écran avec le soleil, d’ou cette chaleur inhumaine l’ete, mais il faut savoir qu’au temps de la préhistoire c’etait une vallée avec des lacs et des forets.
La Death Valley est un désert c’est vrai, mais le terme n’est pas vraiment approprié ici car n’allez pas croire que les paysages sont monotones, on se retrouve successivement au point le plus bas des États Unis, Badwater, à presque 100m sous le niveau de la mer, puis derrière nous le point le plus haut, le mont Withney, à une altitude de 4 400m. Et malgré son appellation morbide on trouve des fleurs, des cascades, des coyotes et même si on a de la chance on peut apercevoir des Lynx.


Au milieu de ce décor un peu surnaturel, et on se croirait sur l’ile Tatouine dans Star Wars. On se ballade sur des collines qui ressemblent à des pattes de dinosaure géantes et derrière chaque virage on découvre des dunes de sable, des lacs asséchés dont la croûte de sel se confond avec la neige des montagnes, on trouve même un château des années 30 de style hispanique, perdu au milieu d’une oasis, oeuvre d’un milliardaire en mal d’aventure et à la recherche de mine d’or.
Mais il n’y a jamais eu d’or dans la Death Valley, en revanche on découvre un autre trésor, le silence! Plus d’habitation, de pollution lumineuse, plus rien à des km à la ronde, on repose ses yeux et son esprit. Et on plonge dans un voyage introspectif devant tant de grandiose et de calme.



C’est également le paradis des géologues, car cette toute petite partie du continent a connu successivement des périodes de volcanisme, de déformation tectonique, et de glaciation. Ce qui explique la diversité, et le "loufoque" du paysage.
Enfin c'est aussi le théâtre de quelques phénomènes inexpliqués, comme ces roches énormes qui se déplacent de manière mystérieuse sur le sable en laissant des traces derrière elles. Mais au fond on n'a pas vraiment envie de connaître l’explication rationnelle derrière tout ça, on a juste envie d’admirer et  de faire comme cette allemande un peu frappée qui descend au fond du cratère asséché pour méditer. Et pour cela les Beatles c'est un bon début...